Kinshasa
Kinshasa | |
Héraldique |
Drapeau |
Localisation de Kinshasa (en bleu foncé) à l'intérieur de la République démocratique du Congo |
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Administration | |
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Pays | République démocratique du Congo |
Statut politique | Ville et province |
Assemblée | 59 sièges |
Sénat | 8 sièges |
Gouverneur | André Kimbuta |
ISO 3166-2 | KN |
Fuseau horaire | UTC+1 |
Démographie | |
Population | 8 415 000 hab. (2010) |
Densité | 844 hab./km2 |
Langue(s) | Officielle : français Nationale(s) : lingala |
Géographie | |
Superficie | 9 965 km2 |
Sources | |
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Située sur la rive sud du fleuve Congo au niveau du Pool Malebo, elle fait face à la capitale de la République du Congo, Brazzaville. Par sa superficie et sa population, Kinshasa est l'une des plus grandes villes d'Afrique et du monde.
La ville a été longtemps appelée Léopoldville, nom donné entre 1881 et 1960.
Sommaire
Toponymie
En kikongo, Kinshasa signifie le « Marché au sel » (de nshasa = « sel » et du locatif ki). Ce nom devint officiel au moment de l'indépendance du pays en 1960, remplaçant celui de Léopoldville qui fut donné en 1881 par l'explorateur Henry Morton Stanley en l'honneur du roi des belges Léopold II au service duquel il se trouvait1.En face, sur la rive droite du fleuve, on trouve Brazzaville, capitale de la République du Congo. Pour bien différencier les deux pays ayant « Congo » dans leur nom, on appelle parfois la République démocratique du Congo « Congo-Kinshasa », par opposition au « Congo-Brazzaville ».
Généralités
Kinshasa forme une entité administrative à statut particulier et joue le rôle de centre administratif, économique et culturel de la République démocratique du Congo. Elle s'étend sur plus de 30 km de l'est à l'ouest et sur plus de 15 km du nord au sud. Ses habitants sont appelés les Kinois.Une partie importante de la superficie de la région de Kinshasa est rurale, couverte d'une savane herbeuse parsemée d'arbustes. La commune rurale de Maluku, la partie orientale de la province, occupe à elle seule 79 % du territoire. De fait, c'est une ville de contrastes importants, avec des secteurs résidentiels et commerciaux chics, des universités, et des taudis informes coexistant côte à côte, et donc aussi de vastes zones « rurales » envahissant parfois la ville au point de retrouver maraîchers et élevages en ville.
La ville compte 18 immeubles anciens ou en cours de constructions. Certains bâtiments font plus de 50 m. On trouve principalement :
- Dans la commune de la Gombe :
- L'Hôtel Memling
- La tour BCDC (74,6 m)
- La tour REGIDESO (58,2 m)
- Immeuble du ministère des transports SONATRAS
- Dans la commune de Kabinda :
- Entre Kintambo et Gombe :
- Le Grand Hotel (ex Hotel Intercontinental ; 10 étages)
- Immeuble de la SNEL (10 étages)
L'immeuble le plus haut de Kinshasa, qui intégrera un complexe commerciale et hôtelier inégalé en RDC, atteindra 130 mètre et sera construit sur la Grande Place de la Gare dans la Gombe.
La construction la plus élevée de la ville reste à ce jour le monument sur l'échangeur de Limete, une tour inachevée qui culmine à 150 mètres.
Histoire
L'Afrique centrale possède des traces d'occupation humaine remontant au premier millénaire avant notre ère. Les siècles précédant la colonisation voient des peuples bantous s'installer dans la région du moyen et bas Congo, précédemment exclusivement occupée par les Pygmées. Différentes tribus et peuples composent la nouvelle population. Au niveau du Pool Malebo, les Tio (ou Téké) peuplent la rive droite (nord) du fleuve et des peuples assimilés aux Téké (Humbu et Mfinu) peuplent la rive gauche (sud). La région voit la traite d'esclaves et le commerce d'ivoire enrichir le peuple téké, alors érigé en royaume.Du XVIe au XIXe siècles
Dès le XVIe ou XVIIe siècle, la région du Pool devient une vraie plaque tournante entre le bassin du fleuve et les régions côtières. Des légumes des Amériques sont aussi introduits à l'intérieur du continent grâce au commerce et les esclaves (le plus souvent des vaincus dans différents conflits) partent vers Loango, l'embouchure du fleuve et au Sud du royaume kongo. Les Bobangis, parfois appelés Bangala (gens du fleuve), occupaient la majeure partie du commerce avec la région équatoriale en naviguant le fleuve et ses rivières jusqu'aux villages tékés du Pool.Au cours des XVIIIe et XIXe siècles des pêcheurs et surtout des commerçants tékés venus du nord installent des marchés et des villages au sud du Pool Malebo et sur le plateau qu'on nommera plus tard le plateau des Batéké. Ces villages sont des colonies car les Tékés se limitent à la pêche et au commerce. Les tribus de la région, Humbu et Mfinu, étaient considérées comme les propriétaires de ce côté du fleuve. Au fil du temps, les colons tékés poussent la population locale plus loin des rives, vers l'intérieur des collines. Les principaux villages tékés de la rive sud étaient Nsasa avec près de 5 000 habitants, Ntambo avec moins de 3 000 habitants. Lemba, parmi une multitude de petits villages humbus, était la capitale marchande et politique des Humbus, avec environ 300 habitants. Les marchés du fleuve voyaient des caravanes d'esclaves porteurs d'huile, d'amandes, de palme, d'arachides, de sésame et d'ivoire aller et venir2.
Colonisation européenne
Henry Morton Stanley atteint pour la première fois le site de la ville au niveau de Ntambo le 12 mars 1878 lors de sa traversée d'est en ouest du continent africain. En 1881, il signa le « traité de l’amitié » avec un chef téké, Ngaliema, obtenant ainsi le droit d’établissement à l'emplacement de l'actuelle commune de Kintambo, sur les bords de la baie de Ngaliema, et il chargea le capitaine Charles-Marie de Braconnier d'y fonder un poste qu’il baptisa d'avance Léopoldville3 (Leopoldstad en néerlandais) en l’honneur de son commettant Léopold II de Belgique. Stanley avait choisi l’endroit où le fleuve Congo devenait navigable en direction de l’amont. Le site spacieux et facile à défendre était déjà peuplé de 66 villages antérieurs à Stanley avec une population totale estimée à 30 000 habitants4. Stanley fonda aussi une autre station, celle-ci près du hameau de Kinshasa (nshasa signifiant « marché »), avec l'accord du chef Ntsuvila. Ce village donna son nom à la ville actuelle, se dressant, avec le village de Mpumba, là où aujourd’hui se trouve le quartier des affaires.En 1898, Léopoldville fut reliée par le rail à Matadi. Son importance économique en fut accrue et pourtant, en 1910, on y dénombrait à peine 10 000 habitants.
Capitale grandissante
En 1929, la ville hérita de la fonction de centre administratif assumée jusque-là par Boma, par la mise en application de l'arrêté royal du 1er juillet 1923. À cette époque, Léopoldville est confinée aux communes de Kintambo et de la Gombe actuelle développées autour de la Baie de Ngaliema. Ensuite apparurent les communes de Kinshasa, de Barumbu et de Lingwala. Dans les années 1930, celles-ci accueillent la majorité des logements pour les employés de la Chanic, la Filstisaf et l'Utex Africa.Léopoldville ne devint juridiquement une ville que le 25 juin 1941 (avec 5 000 hectares et 53 000 habitants); depuis 1923, elle était seulement un « district urbain ». Par la même occasion, elle devient capitale de la colonie, chef-lieu de la province du Congo-Kasaï et du district du Moyen-Congo. Elle était divisée en deux zones : la zone urbaine, avec Léo II, Léo-Ouest, Kalina, Léo-I ou Léo-Est, et Ndolo ; et la zone indigène au sud. La croissance de la ville s'amplifie en 1945 avec la fin du travail forcé, qui permet aux populations noires d'augmenter. Arrivent alors de nombreux paysans de la campagne, à la recherche d'un emploi, et s'entassant dans les cases de la zone indigène. La ville commence alors à se peupler majoritairement de Bakongo. Dans les années 1950, les cités planifiées de Lemba, Matete, et une partie de Ndjili furent aménagées pour loger les employés de la zone industrielle de Limete. En 1954, la ville ouvre la première université de la colonie, l'Université Lovanium.
La ville compte 11 communes et 6 zones annexes en 1957 : les communes de Kalamu, Dendale (actuelle commune de Kasa-Vubu), Saint Jean (actuelle Lingwala), Ngiri-Ngiri, Kintambo, Limete, Bandalungwa, Léopoldville (actuelle Gombe), Barumbu, Kinshasa et Ngaliema ; et les zones annexes de Lemba, Binza, Makala, Kimwenza, Kimbanseke et Kingasani. Les zones annexes de Ndjili et Matete sont plus tard ajoutées. Avec les émeutes de janvier 1959, l'indépendance politique se profile, les élections municipales, parlementaires ou présidentielle donnent lieu à des tensions ethniques qui nécessitent l'intervention de la force publique. Les Bakongos remportent néanmoins les élections municipales. Le MNC Lumumba remporte les élections parlementaires (députés et sénateurs). Patrice Lumumba, Premier ministre, proposa à Joseph Kasa Vubu, de l'Abako, la présidence de la République, poste essentiellement honorifique. Par souci d'unité nationale, celui-ci accepta. La guerre civile qui suivit l'indépendance en 1960 renforça l'immigration des Balubas. Avec la prise de pouvoir du maréchal Mobutu, en 1965 le lingala devient la langue régionale enseignée à côté du français.
La ville change officiellement de nom en 1966, de Léopoldville à Kinshasa.
En 1968, elle est dotée du statut de région au même titre que les autres régions du pays et le nombre de communes passe à 24. Les dix nouvelles communes sont Bumbu, Kimbanseke, Kisenso, Makala, Maluku, Masina, Mont-Ngafula, Ngaba, Nsele et Selembao.
La loi du 5 janvier 1975 en fit la huitième Région de la République (le Kivu a été scindé depuis), avec la création des nouveaux organes administratifs.
Croissance urbaine et maux africains
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Source: Populstat, World Urbanization Prospects (*) ne compte que les communes de Léopoldville de l'époque |
Croissance démographique
En 1945, la capitale du Congo belge abritait 100 000 personnes. À l’indépendance, en 1960, Léopoldville comptait 400 000 âmes, ce qui en faisait la plus grosse agglomération d’Afrique centrale. Quinze ans plus tard, après que la ville eut reçu le nom de Kinshasa en 1966, sa population avait déjà franchi le cap des 2 millions. La population a ensuite crû de manière considérable jusqu'à atteindre plus de 8, voire 10 millions d'habitants selon les estimations de 2010.Les carences de l'administration ne permettent pas d'obtenir une quantification exacte de la population kinoise. Les estimations sont fournies par des ONG et parfois basées sur la détermination du taux moyen d'occupation urbaine par photographie aérienne, principalement dans les zones où l'habitat type ne comporte pas d'étages, c'est-à-dire les zones ayant une forte expansion urbaine comme les cités.
Violence et corruption
En 1991, et ensuite en 1993, Kinshasa est victime de pillages, dont les séquelles sont encore visibles tant matériellement qu’humainement jusqu'à aujourd'hui. Ces pillages résultèrent d'une crise économique due à un système politico-économique, finalement aussi inefficace que corrompu, instauré par Mobutu Seseko.En 1997, après l'arrivée au pouvoir de Laurent Kabila (père du président actuel), des violences ethniques éclatent dans la ville. La politique du nouveau dirigeant influence l'économie de la capitale, et du pays en générale, ce qui a pour effet d'accentuer la corruption.
Selon une enquête du Réseaux des éducateurs des enfants et jeunes de la rue (REEJER) de 2006, 13 877 enfants vivent et travaillent dans les rues de Kinshasa, principalement dans les communes de Masina, Kimbanseke et Limete.
Engorgement des transports
L'état de la voirie est mauvais dans de nombreuses communes de l'agglomération, au point que nombre de rues sont impraticables pour des véhicules hors saison sèche5.Des travaux de réhabilitation ont été menés. Toutefois, les réhabilitations sont parfois inefficaces6.
En conséquence de cette dégradation des chaussées, Marc Pain fait le constat d'une aggravation (entre 1973 et 1984) de l'enclavement de certains quartiers, notamment du Sud, dans l'agglomération, les trajets vers le centre comme de périphérie à périphérie étant de plus en plus longs, à tel point qu'il est parfois plus rapide de se rendre à sa destination à piedsK 1. Vingt ans plus tard, en 2007, le journal Le Potentiel fait le même constat d'une dégradation : « Autrefois, les conducteurs de véhicules empruntaient certaines avenues secondaires. Celles-ci sont, par les temps qui courent, devenues impraticables. »7. En 2008, malgré le lancement des cinq chantiers de Joseph Kabila (voir ci-dessous), l'état des infrastructures reste « dans un état de délabrement très avancé dans la ville de Kinshasa. [...] Nombreuses parmi les 24 communes qui la composent sont pratiquement enclavées. [...] Aujourd’hui, la réalité du terrain contraste terriblement avec ce que le pouvoir a promis. »8.
Les problèmes écologiques
La ville est confrontée à d'importants problèmes écologiques.Au premier rang, le problème de l'énergie. En effet, en dépit d'un fort potentiel hydroélectrique des barrages Inga I et II, le réseau électrique est vieillissant, mal calibré et peu étendu. Les branchements illégaux et les incidents quotidiens, d'origine naturelle ou humaine, provoquent des pannes à répétition. L'absence d'une énergie disponible partout et peu coûteuse explique l'usage des autres sources d'énergies. En 1984, Marc Pain montre qu'environ 45 % de la population fait la cuisine avec des combustibles d'origine pétrolière, la grosse majorité des autres avec du bois ou du charbon de bois provenant de la déforestationK 2. Des solutions sont recherchées pour gérer des plantations à repousse rapide (eucalyptus, pins). En 2010, la consommation de charbon de bois est estimée à 500 000 tonnes et un grand projet, nommé “Makala”, est lancé pour mieux gérer la filière bois-énergie9.
Le second est la gestion de l'eau. L'eau potable est assurée par la société publique REGIDESO. Mais les infrastructures de traitement et de d'acheminement de l'eau sont également vétustes et limitées, donc incapables de satisfaire les demandes grandissantes de la ville. La suspicion sur la qualité de l'eau est la raison pour laquelle grandit un marché de l'eau en bouteille et s'installent des systèmes de filtration chez les particuliers aisés. Sans eau courante, des quartiers entiers emploient le système D. Des travaux sont en projet pour résoudre le problème. Il n'existe aucune station d'épuration. Les eaux usées sont donc rejetées directement dans les rivières et le fleuve Congo, ce qui implique une pollution latente. Le tout à l'égout ne concerne que le centre ville et certains quartiers. Il en va de même pour l'évacuation des eaux de ruissellement. Malgré cela, le système actuel est peu entretenu donc presque inutile. Par conséquent, Kinshasa est régulièrement touchée par les inondations et parfois par des épidémies.
Le troisième est la gestion des déchets. Il existe un service de traitement des déchets mais reste insignifiant. Le tri n'existe pas. Fort heureusement, un recyclage d'ordre économique a lieu dans la population. Ainsi, les métaux sont réemployés, ou revendus au poids, et les contenants plastiques sont réutilisés. Les matériaux inertes, comme le ciment, la brique et la faïence, sont pilés et revendus comme gravier. Le bois sert de combustible. Toutefois, la ville produisant une quantité de déchets très importante, il reste bon nombre de détritus inexploitables, le plastique souple en tête. La technique courante consiste à les regrouper en tas puis les brûler, voire les enterrer. En conséquence de quoi, une pollution invisible des sols, de l'air et des eaux par les suies, les gaz toxiques et les métaux lourds, n'est pas à écarter.
Cinq chantiers
En 2009, le président Joseph Kabila mit en œuvre une série de cinq chantiers pour la nation : les infrastructures, la santé et l’éducation, l’eau et l’électricité, le logement, l’emploi. Tous ont des parties importantes à Kinshasa10.Pour l’infrastructure, d’important travaux routiers occupent, depuis 2009, la société chinoise CREC dont notamment le réamènagement du « boulevard du 30 juin » à Gombe et le « boulevard Colonel Mondjiba » à Kintambo, l’« avenue du Tourisme » (longeant le fleuve vers l'aval) à Ngaliema11. Un projet d’aménagement de route express au niveau de l’« avenue Nyangwe » et de l’« avenue Kabambare » n’a pas encore été entamé.
L’aéroport international de Ndjili voit aussi des travaux de réhabilitation, sa piste doit être réaménagée et un nouveau terminal sera construit. Ce dernier est en partie financé par une redevance perçue auprès de chaque voyageur utilisant l’aéroport.
Un projet de développement immobilier de haut de gamme sur le site marécageux de la rivière Ndjili le long du fleuve Congo (voir localisation exacte) est aussi en préparation par la société Hawkwood Properties, détenue par des fonds zambiens. Ce projet immobilier d’envergure constituerait une nouvelle commune appelée « la cité du fleuve Congo »12,13.
La ville voit aussi l’installation de la fibre optique connectant celle-ci à la côte atlantique, plus précisément au câble South Africa Transit 3/West Africa Submarine Cable.
Géographie
Min. (°C) |
Max. (°C) |
Pluie (mm) |
|
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Janvier | 21 | 31 | 135 |
Février | 22 | 31 | 145 |
Mars | 22 | 32 | 196 |
Avril | 22 | 32 | 196 |
Mai | 22 | 31 | 159 |
Juin | 19 | 29 | 8 |
Juillet | 18 | 27 | 3 |
Août | 18 | 29 | 3 |
Septembre | 20 | 31 | 30 |
Octobre | 21 | 31 | 119 |
Novembre | 22 | 31 | 222 |
Décembre | 21 | 30 | 142 |
* Sources : BBC Weather |
Article détaillé : Géographie de Kinshasa.
La ville-province s'étend sur une surface de 9 965 km² composée d'un
grand plateau (Plateau du Kwango), d'une chaîne de collines (monts Ngaliema, Amba, Ngafula),
d'une plaine et de marécages au bord du Pool Malebo. La plaine est la
partie la plus peuplée et s'étend en forme de croissant de la baie de
Ngaliema à l'Ouest jusqu'au plateau du Kwango à l'Est du Pool Malebo.Les variations annuelles de température dans la région de Kinshasa sont d'environ 13 degrés Celsius. Le climat est de nature équatoriale (chaud et humide), composé d'une saison des pluies de 8 mois. La saison sèche est de mi-mai à mi-septembre. Le reste de l'année est relativement pluvieux surtout aux alentours de mars ou novembre.
Plusieurs rivières de diverses dimensions traversent les plaines de la ville-province, généralement prenant source dans les collines, coulant du Sud vers le Nord, pour se jeter dans le fleuve Congo. Des lacs de tailles réduites, comme le lac Ma Vallée et le lac Vert, y sont aussi localisés.
Subdivisions
La ville de Kinshasa est divisée en 4 districts et 24 communes14 :
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abréviations : Kinshasa (Kin.), Kasa-Vubu (K.-V.), Lingwala (Ling.), Ngiri-Ngiri (Ng.-Ng.)
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district de la Funa |
district de la Lukunga |
district du Mont-Amba |
district de la Tshangu |
Administration
Les services publics de la ville de Kinshasa sont placés sous l'autorité du Gouverneur de la ville, assisté du ministre provincial dont le domaine est concerné.ces services n'ont pas de personnalité juridique et ils sont doté d'un organe de controle et de suivi qu'on appel conseil de surveillance et d'un organe exécutif autrement dit comité de gestion. Ces services sont les suivants: ''NOTARIAT, RETRANSKIN, RIMMOKIN, DGRK, RATPK ET RCPK15.Éducation
La ville de Kinshasa compte une cinquantaine d’établissements d’enseignement supérieur et universitaires agréés (11 public et 40 privés)16 :- Établissements publics
- Académie des beaux-arts (ABA/Kinshasa),
- École de santé publique (UNIKIN),
- École Régionale post-universitaire d'Aménagement et de gestion Intégrés des Forêts et Territoires tropicaux (ERAIFT)(à l'UNIKIN),
- Institut du bâtiment et des travaux publics (IBTP/Ngaliema),
- Institut Supérieur d'Architecture et d'Urbanisme (ISAU),
- Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication (IFASIC/Kinshasa),
- Institut national des Arts (INA),
- Institut supérieur de commerce (ISC), Gombe,
- Institut supérieur de statistiques de Kinshasa (ISS/Kinshasa),
- Institut supérieur des arts et métiers (ISAM/Kinshasa),
- Institut Africain d'Études Prospectives (INADEP/Kinshasa), plus axé sur la recherche fondamentale que sur l'enseignement,
- Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA),
- Institut supérieur des techniques médicales (ISTM/Kinshasa),
- Institut supérieur pédagogique (ISP/Gombe),
- Institut supérieur pédagogique technique (ISPT/Kinshasa),
- Université de Kinshasa (UNIKIN), anciennement appelée l'Université Lovanium,
- Université pédagogique nationale (UPN), ancien IPN.
- Établissements privés
- Bandalungwa :
- Institut supérieur de théologie évangélique et missiologie (ISTHEM/Ngiri-Ngiri),
- Institut supérieur technologique de Kinshasa (ISTK),
- Institut supérieur d'information, programmation et analyse (ISIPA).
- Gombe :
- École informatique des finances (EIFI),
- Institut du pétrole et de gaz (IPG),
- École supérieure de formation des cadres (ESFORCA),
- Université William Booth (UWB).
- Kalamu :
- Kasa-Vubu :
- Université Islamique Al Mustapha du Congo (UNICO),
- Institut facultaire de développement (IFAD),
- Institut interuniversitaire de Kinshasa (INTERKIN),
- Institut facultaire des Assemblées de Dieu au Congo ((IFADC),
- Université chrétienne Cardinal Malula (UCCM).
- Kinshasa :
- Kintambo :
- Institut supérieur Saint Eugène de Mazenod (ISSEM/Kintambo),
- Grand séminaire Saint André Kaggwa.
- Lemba :
- Limete :
- Université technologique du Congo (UTC),
- Université catholique du Congo (UCC),
- Université Chrétienne Internationale/The American Christian Liberal Arts University in Congo (UCI),
- Institut supérieur des sciences religieuses (USAKIN),
- Université Saint Augustin (USAKIN),
- Université libre de Kinshasa (ULK),
- Université technologique Bel Campus (UTBC),
- Institut supérieur d'enseignement techniques arts et métiers (ISETAM),
- Ecole Supérieure de Publicité et des Médias (ESPM).
- Lingwala :
- Makala :
- Mont-Ngafula :
- Faculté de philosophie Saint Pierre Canisius Kimwenza,
- Institut supérieur agro-vétérinaire (ISAV/Kimwenza),
- Institut supérieur d'informatique Chaminade (ISIC),
- Université orthodoxe au Congo (UOC),
- Institut supérieur en sciences infirmières (ISS/Monkole).
- Ngaliema :
- Université chrétienne internationale (UCI),The American Christian Liberal Arts University in Congo
- Centre universitaire de missiologie (CUM),
- Université chrétienne de Kinshasa (UCKIN),
- Institut supérieur technique de Ngaliema (ISTN).
- Ngiri-Ngiri :
- Autres privés
- École d'informatique, d'électronique et d'expertise comptable (EIECO)
- Facultés catholiques de Kinshasa (FACAKIN)
- Université américaine de Kinshasa ou Université franco-américaine de Kinshasa
- Université centrale de Kinshasa
Culture
- Faustin Linyekula a créé en 2001 les Studios Kabako, un lieu de création et de représentation de danse contemporaine.
- Le Centre de documentation de l'enseignement supérieur, universitaire et de la recherche à Kinshasa (CEDESURK) est une A.S.B.L de droit congolais à vocation d'information, de formation et de diffusion de la documentation scientifique et technique. Il est l'un des centres les plus visités de Kinshasa avec une capacité d'accueil de 120 lecteurs.
Tourisme
Kinshasa possède plusieurs sites touristiques mais la majorité est peu connue ou peu fréquentée17.- le Pool Malebo
- la tombe de Selembawu
- le stade des Martyrs
- les Archives nationales
- le Palais du Peuple
- l’Académie des beaux-arts
- la Cité de l’Unité africaine
- le Palais de la Nation
- le Musée de la préhistoire
- le Cimetière des pionniers
- le Mont Ngaliema
- la Route des caravanes
- les jardins botanique18 et zoologique de Kinshasa
- la Pagode et le Complexe touristique de la Nsele
- le Mausolée Laurent-Désiré Kabila
- les Deux maisons sur pilotis
- la Première banque d’émission du Congo-Belge
- le domaine de chasse de Bonobo-Lumene
- le Musée national de Kinshasa
- Nganda Yala
- le Jardin d’Eden
- sanctuaire animalier Lola ya bonobo
Transport
STUC et City Train
Plusieurs compagnies privées dont la Société de transport urbain (STUC) et la société publique City train (12 bus en 2002) desservent la ville.Les lignes d'autobus sont :
- Selembaô - Marché central
- UPN - Selembaô
- Gare centrale–Kingasani (commune de Kimbanseke, rouverte en septembre 2005) ;
- Kingasani–Marché central
- Matete–Royale (rouverte en juin 2006) ;
- Matete–UPN (rouverte en juin 2006) ;
- Rond-point Ngaba–UPN (rouverte en juin 2006).
- Rond-point Victoire–clinique Ngaliema (ouverte en mars 2007) 19
Taxibus et privés
D'autres sociétés assurent aussi le transport en commun : Urbaco, Tshatu Trans, Socogetra, Gesac et MB Sprl. Les bus de la ville transportent un maximum de 67 000 voyageurs par jour. Plusieurs sociétés gèrent des taxis et taxi-bus. La majorité (95,8 %) du transport est assuré par des particuliers.Lignes de taxibus (TBKIN) (liste non complète):
- Campus – Victoire
- Victoire – Ngaba
- Ngaba – Victoire – Gambela
- Campus – Zando
- Kianza – Matete
- Ngaba – Zando
- Ngaba – ISC
- Lemba – Victoire
- Moulaert – Zando
- UPN – Victoire
- DGC – Gambela
- Magasin – Victoire
- Magasin – UPN
- Zando – Barré
- kingasani-zando
- matete- riflard
- matete-rond point ngaba
- UNIKIN-zando
Termes usuels dans le transport en commun à Kinshasa
- Wewa: appellation d'une moto ou de son conducteur
- Nkobe: coffre arrière des minibus
- Rece: diminitif du mot receveur de taxibus
- N'tshofa: chauffeur d'un taxi bus
- Poro:chauffeur d'un grand car
- Mopao: propriétaire d'un bus ou d'un taxibus
- Faux-tête: passager en droit de ne pas payer
- Ko bula: transporter les gens
- Cinq cinq na banc: remplissage d'un bus de façon éxagérée
- Esprit de mort: taxi bus (Mercedes 207,208,307) qui roule à vive allure
- Chambre salon: le taxibus à double cabines indépendantes (client chauffeur)
- Rail: l'espace devant la première rangé d'un taxi-bus occupé par un passager debout
- Demi-terrain: expression désignant une mi-course
- Ngando: contrôleur d'un bus
- Zwezwe: rouler sur une pente à moteur coupé
- Serré: expression du receveur donnant le départ à son chauffeur
Rail
La ville envisage la création d'un tramway en collaboration avec la Société des transports intercommunaux bruxellois (STIB), dont les travaux pourraient débuter en 2009 pour s'achever vers 2012-2015. La question de l'électricité reste en suspens21,22.L'ONATRA exploite trois lignes de chemins de fer urbains reliant le centre aux communes périphériques, dont une va au Bas-Congo23.
- La ligne principale relie la Gare de l'Est à l'aéroport de Ndjili, et compte 9 stations: Gare de l'Est, Ndolo, Amicongo, Uzam, Masina/Petro-Congo, Masina sans fil, Masina/Mapela, Masina/Quartier III, Masina/Siforco, Camp Badara et l’aéroport de Ndjili.
- La deuxième ligne relie la Gare de l'Est à Kasangulu dans le Bas-Congo, en passant par Matete, Riflart et Kimwenza.
- La troisième ligne la Gare de l'Est à Kinshasa Ouest / Kintambo – Kinsuka-Pompage dans la commune de Ngaliema.
Port de Kinshasa
Article détaillé : Port de Kinshasa.
Organisé administrativement en Département au sein de l'Office national des Transports
(ONATRA), le Port de Kinshasa est le point de départ et le terminus de
la navigation sur le fleuve Congo entre, d'une part, Kinshasa et Kisangani sur le fleuve, et d'autre part, entre Kinshasa et Ilebo sur le Kasaï.Il est également au départ et à l'arrivée des marchandises à l'exportation et à l'importation depuis le port de Matadi qui accueille les navires de haute mer. À ce titre, il a souvent été considéré comme l'arrière-port du Port de Matadi.
Langues
La population de Kinshasa venant de tous les coins du Congo, de plusieurs pays d'Afrique et du Monde, plusieurs langues sont parlées dans la ville comme dans toute ville cosmopolite24. Les langues les plus importantes reflètent la composition de la population. Le français, langue officielle, est parlé par 92 % des Kinois en 2010 (87 % en 2008)25. Il est utilisé pour certains échanges commerciaux, la gestion administrative et l'enseignement. La plupart des écrits sont rédigés en français. C'est aussi la principale langue des médias. Le lingala reste la langue principale de la ville, et il arrive souvent que des kinois parlent mieux le lingala que le français. C'est la langue de la culture populaire, de la musique, des églises, du théâtre populaire, de l'armée et de la police nationale depuis l'époque coloniale. Le kikongo, le swahili et le tshiluba sont aussi parlés par leurs communautés respectivement originaires de l'Ouest, de l'Est, du Sud-Est, et du centre du pays26,27,28. Le lingala, déjà langue véhiculaire du Nord du fleuve avant et durant la période coloniale, s'est imposé comme langue majoritaire parce qu'un grand nombre de kinois est originaire de régions où le lingala était déjà une langue véhiculaire. Il a notamment remplacé le kikongo comme langue principale de la région.La majorité des enfants parle le lingala, qui supplante dès lors la ou les langues des tribus de leurs parents26.
Sports
La ville de Kinshasa possède plusieurs ligues de football. L’Entente provinciale de football de Kinshasa (EPFKIN) est la ligue de haut niveau, chaque saison 6 équipes sont reléguées et 6 autres sont promues avec l’Entente urbaine de football de Kinshasa (EUFKIN). Les équipes qui ont gagné le plus de fois au niveau provincial et national sont notamment : l‘AS Vita Club, le Daring Club Motema Pembe (DCMP) et l’AS Dragons (AS Bilima).Sur le plan national, les deux équipes majeures "As Vita Club et DC Motema Pembe" ont remporté aussi des titres dans la Linafoot "ligue nationale de footbal" actuellement connue sous le nom de la Vodacom Super league, mais elles arrivent après le Tout Puissant Mazembe de Lubumbashi qui est l'équipe la plus titrée que ce soit du point de vue national qu'africain avec quatre coupes de league des champions d'Afrique, deux fois champion de super coupe d'Afrique et autres coupes des compétitions majeures29.
En basketball, l’Entente provinciale de basketball de Kinshasa (EPROBAKIN) et l’Entente urbaine de basketball de Kinshasa (EUBAKIN) se partagent les équipes. La fameuse BC Onatra de Kinshasa fut la première équipe de Dikembe Mutombo. Il y a aussi le Basket club biso na biso,BC Kauka,Lupopo,Molokai,Mazembe,etc.
C'est la ville de naissance du gardien de l'équipe de France et de l'Olympique de Marseille: Steve Mandanda, ainsi que de plusieurs célébrités du monde du football telles que Claude Makelele, Peguy Luyindula ou encore Dieumerci Mbokani. C'est également la ville d'origine (même s'il est né sur un bateau) de Rio Mavuba, joueur de football et capitaine du LOSC30 et du boxeur Doudou Ngumbu.
Jumelages
- Brazzaville (Congo)
- Bruxelles (Belgique) depuis 2002
- Dakar (Sénégal)
- Téhéran (Iran)
- Utrecht (Pays-Bas)
- Ankara (Turquie)
Divers
Kinshasa est actuellement la deuxième plus grande agglomération au monde pour un pays francophone, après Paris et devant des villes comme Dakar, Abidjan et Montréal. Démographie oblige, Kinshasa devrait dépasser Paris aux alentours de 202031, devenant ainsi la plus grande agglomération d'un pays francophone tous continents confondus.Galerie
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Le boulevard Lumumba à Masina
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Nautic Club de Kinshasa et bidonvilles dans bateaux échoués à proximité
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Vue de Kinshasa depuis le CCIC à Gombe
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Siège de l'ONATRA à Kinshasa
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Vu d'en bas de l'Immeuble de la Banque Commerciale du CongoPhoto prise dans une voiture
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