Kinshasa
Kinshasa est la
capitale et la plus grande ville de la
République démocratique du Congo (RDC). Elle a à la fois le statut administratif de ville et de
province.
Située sur la rive sud du
fleuve Congo au niveau du
Pool Malebo, elle fait face à la capitale de la
République du Congo,
Brazzaville. Par sa superficie et sa population, Kinshasa est l'une des plus grandes villes d'
Afrique et du monde.
La ville a été longtemps appelée
Léopoldville, nom donné entre 1881 et 1960.
Toponymie
Kinshasa et Brazzaville vues par satellite.
En
kikongo,
Kinshasa signifie le « Marché au sel » (de
nshasa = « sel » et du locatif
ki). Ce nom devint officiel au moment de l'indépendance du pays en
1960, remplaçant celui de
Léopoldville qui fut donné en
1881 par l'explorateur
Henry Morton Stanley en l'honneur du roi des belges
Léopold II au service duquel il se trouvait
1.
En face, sur la rive droite du fleuve, on trouve
Brazzaville, capitale de la
République du Congo. Pour bien différencier les deux pays ayant « Congo » dans leur nom, on appelle parfois la
République démocratique du Congo « Congo-Kinshasa », par opposition au « Congo-Brazzaville ».
Généralités
Vue de Kinshasa depuis le Fleuve Congo Hotel (ex CCIC) à
Gombe
Kinshasa forme une entité administrative à statut particulier et joue
le rôle de centre administratif, économique et culturel de la
République démocratique du Congo. Elle s'étend sur plus de
30 km de l'est à l'ouest et sur plus de
15 km du nord au sud. Ses
habitants sont appelés les Kinois.
Une partie importante de la superficie de la région de Kinshasa est
rurale, couverte d'une savane herbeuse parsemée d'arbustes. La commune
rurale de
Maluku,
la partie orientale de la province, occupe à elle seule 79 % du
territoire. De fait, c'est une ville de contrastes importants, avec des
secteurs résidentiels et commerciaux chics, des universités, et des
taudis informes coexistant côte à côte, et donc aussi de vastes zones
« rurales » envahissant parfois la ville au point de retrouver
maraîchers et élevages en ville.
La ville compte 18 immeubles anciens ou en cours de constructions. Certains
bâtiments font plus de 50 m. On trouve principalement :
- Dans la commune de la Gombe :
- Le Gécamines Commercial Building (ou Building Sozacom; 98 m)
- L'
Hôtel Memling
- La tour BCDC (74,6 m)
- La tour REGIDESO (58,2 m)
- Immeuble du ministère des transports SONATRAS
- Dans la commune de Kabinda :
- le Building
RTNC (estimé à 98 m).
- Entre Kintambo et Gombe :
- L'immeuble Fleuve Congo Hotel (ex CCIC ; 98 m environ)
- Le Grand Hotel (ex Hotel Intercontinental ; 10 étages)
- Immeuble de la SNEL (10 étages)
L'immeuble le plus haut de Kinshasa, qui intégrera un complexe
commerciale et hôtelier inégalé en RDC, atteindra 130 mètre et sera
construit sur la Grande Place de la Gare dans la Gombe.
La construction la plus élevée de la ville reste à ce jour le
monument sur l'échangeur de Limete, une tour inachevée qui culmine à 150
mètres.
Histoire
Village de teke de Kinshasa vers 1912.
L'Afrique centrale possède des traces d'occupation humaine remontant
au premier millénaire avant notre ère. Les siècles précédant la
colonisation voient des peuples bantous s'installer dans la région du
moyen et bas Congo, précédemment exclusivement occupée par les
Pygmées. Différentes tribus et peuples composent la nouvelle population. Au niveau du
Pool Malebo, les Tio (ou
Téké) peuplent la rive droite (nord) du fleuve et des peuples assimilés aux Téké (
Humbu et
Mfinu)
peuplent la rive gauche (sud). La région voit la traite d'esclaves et
le commerce d'ivoire enrichir le peuple téké, alors érigé en
royaume.
Du XVIe au XIXe siècles
Dès le
XVIe ou
XVIIe siècle, la région du Pool devient une vraie plaque tournante entre le bassin du fleuve et les régions côtières. Des légumes des
Amériques
sont aussi introduits à l'intérieur du continent grâce au commerce et
les esclaves (le plus souvent des vaincus dans différents conflits)
partent vers
Loango, l'embouchure du fleuve et au Sud du
royaume kongo. Les
Bobangis, parfois appelés
Bangala
(gens du fleuve), occupaient la majeure partie du commerce avec la
région équatoriale en naviguant le fleuve et ses rivières jusqu'aux
villages tékés du Pool.
Au cours des
XVIIIe et
XIXe siècles
des pêcheurs et surtout des commerçants tékés venus du nord installent
des marchés et des villages au sud du Pool Malebo et sur le plateau
qu'on nommera plus tard le
plateau des Batéké. Ces villages sont
des colonies car les Tékés se limitent à la pêche et au commerce. Les
tribus de la région, Humbu et Mfinu, étaient considérées comme les
propriétaires de ce côté du fleuve. Au fil du temps, les colons tékés
poussent la population locale plus loin des rives, vers l'intérieur des
collines. Les principaux villages tékés de la rive sud étaient
Nsasa avec près de 5 000 habitants,
Ntambo avec moins de 3 000 habitants.
Lemba, parmi une multitude de petits villages humbus, était la capitale marchande et politique des
Humbus,
avec environ 300 habitants. Les marchés du fleuve voyaient des
caravanes d'esclaves porteurs d'huile, d'amandes, de palme, d'arachides,
de sésame et d'ivoire aller et venir
2.
Colonisation européenne
Henry Morton Stanley atteint pour la première fois le site de la ville au niveau de
Ntambo le
12 mars 1878 lors de sa traversée d'est en ouest du continent africain. En
1881, il signa le « traité de l’amitié » avec un chef
téké,
Ngaliema, obtenant ainsi le droit d’établissement à l'emplacement de l'actuelle commune de
Kintambo, sur les bords de la
baie de Ngaliema, et il chargea le capitaine
Charles-Marie de Braconnier d'y fonder un poste qu’il baptisa d'avance Léopoldville
3 (
Leopoldstad en néerlandais) en l’honneur de son commettant
Léopold II de Belgique. Stanley avait choisi l’endroit où le fleuve
Congo
devenait navigable en direction de l’amont. Le site spacieux et facile à
défendre était déjà peuplé de 66 villages antérieurs à Stanley avec une
population totale estimée à 30 000 habitants
4. Stanley fonda aussi une autre station, celle-ci près du
hameau de Kinshasa (
nshasa signifiant « marché »), avec l'accord du chef
Ntsuvila.
Ce village donna son nom à la ville actuelle, se dressant, avec le
village de Mpumba, là où aujourd’hui se trouve le quartier des affaires.
En
1898, Léopoldville fut
reliée par le rail à
Matadi. Son importance économique en fut accrue et pourtant, en 1910, on y dénombrait à peine 10 000 habitants.
Capitale grandissante
Carte du centre de Kinshasa, 2001
En
1929, la ville hérita de la fonction de centre administratif assumée jusque-là par
Boma, par la mise en application de l'arrêté royal du
1er juillet
1923.
À cette époque, Léopoldville est confinée aux communes de Kintambo et
de la Gombe actuelle développées autour de la Baie de Ngaliema. Ensuite
apparurent les communes de Kinshasa, de Barumbu et de Lingwala. Dans les
années 1930, celles-ci accueillent la majorité des logements pour les
employés de la
Chanic, la
Filstisaf et l'
Utex Africa.
Léopoldville ne devint juridiquement une ville que le
25 juin 1941
(avec 5 000 hectares et 53 000 habitants); depuis 1923, elle était
seulement un « district urbain ». Par la même occasion, elle devient
capitale de la colonie, chef-lieu de la province du Congo-Kasaï et du
district du Moyen-Congo. Elle était divisée en deux zones : la zone
urbaine, avec Léo II, Léo-Ouest, Kalina, Léo-I ou Léo-Est, et Ndolo ; et
la zone indigène au sud. La croissance de la ville s'amplifie en 1945
avec la fin du travail forcé, qui permet aux populations noires
d'augmenter. Arrivent alors de nombreux paysans de la campagne, à la
recherche d'un emploi, et s'entassant dans les cases de la zone
indigène. La ville commence alors à se peupler majoritairement de
Bakongo. Dans les années 1950, les cités planifiées de Lemba, Matete, et
une partie de Ndjili furent aménagées pour loger les employés de la
zone industrielle de Limete. En
1954, la ville ouvre la première université de la colonie, l'
Université Lovanium.
La ville compte 11 communes et 6 zones annexes en
1957 : les communes de
Kalamu, Dendale (actuelle commune de
Kasa-Vubu),
Saint Jean (actuelle Lingwala), Ngiri-Ngiri, Kintambo, Limete,
Bandalungwa, Léopoldville (actuelle Gombe), Barumbu, Kinshasa et
Ngaliema ; et les zones annexes de Lemba, Binza, Makala, Kimwenza,
Kimbanseke et Kingasani. Les zones annexes de Ndjili et Matete sont plus
tard ajoutées. Avec les émeutes de janvier 1959, l'indépendance
politique se profile, les élections municipales, parlementaires ou
présidentielle donnent lieu à des tensions ethniques qui nécessitent
l'intervention de la force publique. Les
Bakongos
remportent néanmoins les élections municipales. Le MNC Lumumba remporte
les élections parlementaires (députés et sénateurs). Patrice Lumumba,
Premier ministre, proposa à
Joseph Kasa Vubu, de l'
Abako, la présidence de la République, poste essentiellement honorifique. Par souci d'unité nationale, celui-ci accepta. La
guerre civile qui suivit l'indépendance en 1960 renforça l'immigration des
Balubas. Avec la prise de pouvoir du maréchal
Mobutu, en 1965 le
lingala devient la langue régionale enseignée à côté du français.
La ville change officiellement de nom en
1966, de Léopoldville à Kinshasa.
En
1968,
elle est dotée du statut de région au même titre que les autres régions
du pays et le nombre de communes passe à 24. Les dix nouvelles communes
sont Bumbu, Kimbanseke, Kisenso, Makala, Maluku, Masina, Mont-Ngafula,
Ngaba, Nsele et Selembao.
La loi du 5 janvier
1975 en fit la huitième
Région de la République (le
Kivu a été scindé depuis), avec la création des nouveaux organes administratifs.
Croissance urbaine et maux africains
Croissance démographique
En
1945,
la capitale du Congo belge abritait 100 000 personnes. À
l’indépendance, en 1960, Léopoldville comptait 400 000 âmes, ce qui en
faisait la plus grosse agglomération d’Afrique centrale. Quinze ans plus
tard, après que la ville eut reçu le nom de Kinshasa en 1966, sa
population avait déjà franchi le cap des 2 millions. La population a
ensuite crû de manière considérable jusqu'à atteindre plus de 8, voire
10 millions d'habitants selon les estimations de
2010.
Les carences de l'administration ne permettent pas d'obtenir une
quantification exacte de la population kinoise. Les estimations sont
fournies par des ONG et parfois basées sur la détermination du taux
moyen d'occupation urbaine par photographie aérienne, principalement
dans les zones où l'habitat type ne comporte pas d'étages, c'est-à-dire
les zones ayant une forte expansion urbaine comme les cités.
Violence et corruption
En
1991, et ensuite en
1993, Kinshasa est victime de
pillages,
dont les séquelles sont encore visibles tant matériellement
qu’humainement jusqu'à aujourd'hui. Ces pillages résultèrent d'une crise
économique due à un système politico-économique, finalement aussi
inefficace que corrompu, instauré par Mobutu Seseko.
En 1997, après l'arrivée au pouvoir de Laurent Kabila (père du
président actuel), des violences ethniques éclatent dans la ville. La
politique du nouveau dirigeant influence l'économie de la capitale, et
du pays en générale, ce qui a pour effet d'accentuer la corruption.
Selon une enquête du Réseaux des éducateurs des enfants et jeunes de la rue (REEJER) de
2006, 13 877 enfants vivent et travaillent dans les rues de Kinshasa, principalement dans les communes de
Masina,
Kimbanseke et
Limete.
Engorgement des transports
L'état de la voirie est mauvais dans de nombreuses communes de
l'agglomération, au point que nombre de rues sont impraticables pour des
véhicules hors saison sèche
5.
Des travaux de réhabilitation ont été menés. Toutefois, les réhabilitations sont parfois inefficaces
6.
En conséquence de cette dégradation des chaussées, Marc Pain fait le
constat d'une aggravation (entre 1973 et 1984) de l'enclavement de
certains quartiers, notamment du Sud, dans l'agglomération, les trajets
vers le centre comme de périphérie à périphérie étant de plus en plus
longs, à tel point qu'il est parfois plus rapide de se rendre à sa
destination à pieds
K 1. Vingt ans plus tard, en 2007, le journal
Le Potentiel fait le même constat d'une dégradation :
« Autrefois,
les conducteurs de véhicules empruntaient certaines avenues
secondaires. Celles-ci sont, par les temps qui courent, devenues
impraticables. »7. En 2008, malgré le lancement des cinq chantiers de
Joseph Kabila (voir ci-dessous), l'état des infrastructures reste
« dans
un état de délabrement très avancé dans la ville de Kinshasa. [...]
Nombreuses parmi les 24 communes qui la composent sont pratiquement
enclavées. [...] Aujourd’hui, la réalité du terrain contraste
terriblement avec ce que le pouvoir a promis. »8.
Les problèmes écologiques
La ville est confrontée à d'importants problèmes écologiques.
Au premier rang, le problème de l'énergie. En effet, en dépit d'un
fort potentiel hydroélectrique des barrages Inga I et II, le réseau
électrique est vieillissant, mal calibré et peu étendu. Les branchements
illégaux et les incidents quotidiens, d'origine naturelle ou humaine,
provoquent des pannes à répétition. L'absence d'une énergie disponible
partout et peu coûteuse explique l'usage des autres sources d'énergies.
En 1984, Marc Pain montre qu'environ 45 % de la population fait la
cuisine avec des combustibles d'origine pétrolière, la grosse majorité
des autres avec du bois ou du charbon de bois provenant de la
déforestation
K 2.
Des solutions sont recherchées pour gérer des plantations à repousse
rapide (eucalyptus, pins). En 2010, la consommation de charbon de bois
est estimée à
500 000 tonnes et un grand projet, nommé “Makala”, est lancé pour mieux gérer la filière bois-énergie
9.
Le second est la gestion de l'eau. L'eau potable est assurée par la
société publique REGIDESO. Mais les infrastructures de traitement et de
d'acheminement de l'eau sont également vétustes et limitées, donc
incapables de satisfaire les demandes grandissantes de la ville. La
suspicion sur la qualité de l'eau est la raison pour laquelle grandit un
marché de l'eau en bouteille et s'installent des systèmes de filtration
chez les particuliers aisés. Sans eau courante, des quartiers entiers
emploient le système D. Des travaux sont en projet pour résoudre le
problème. Il n'existe aucune station d'épuration. Les eaux usées sont
donc rejetées directement dans les rivières et le fleuve Congo, ce qui
implique une pollution latente. Le tout à l'égout ne concerne que le
centre ville et certains quartiers. Il en va de même pour l'évacuation
des eaux de ruissellement. Malgré cela, le système actuel est peu
entretenu donc presque inutile. Par conséquent, Kinshasa est
régulièrement touchée par les inondations et parfois par des épidémies.
Le troisième est la gestion des déchets. Il existe un service de
traitement des déchets mais reste insignifiant. Le tri n'existe pas.
Fort heureusement, un recyclage d'ordre économique a lieu dans la
population. Ainsi, les métaux sont réemployés, ou revendus au poids, et
les contenants plastiques sont réutilisés. Les matériaux inertes, comme
le ciment, la brique et la faïence, sont pilés et revendus comme
gravier. Le bois sert de combustible. Toutefois, la ville produisant une
quantité de déchets très importante, il reste bon nombre de détritus
inexploitables, le plastique souple en tête. La technique courante
consiste à les regrouper en tas puis les brûler, voire les enterrer. En
conséquence de quoi, une pollution invisible des sols, de l'air et des
eaux par les suies, les gaz toxiques et les métaux lourds, n'est pas à
écarter.
Cinq chantiers
En 2009, le président Joseph Kabila mit en œuvre une série de cinq
chantiers pour la nation : les infrastructures, la santé et l’éducation,
l’eau et l’électricité, le logement, l’emploi. Tous ont des parties
importantes à Kinshasa
10.
Pour l’infrastructure, d’important travaux routiers occupent, depuis 2009, la société chinoise
CREC dont notamment le réamènagement du « boulevard du 30 juin » à
Gombe et le « boulevard Colonel Mondjiba » à
Kintambo, l’« avenue du Tourisme » (longeant le fleuve vers l'aval) à
Ngaliema11.
Un projet d’aménagement de route express au niveau de l’« avenue
Nyangwe » et de l’« avenue Kabambare » n’a pas encore été entamé.
L’
aéroport international de Ndjili
voit aussi des travaux de réhabilitation, sa piste doit être réaménagée
et un nouveau terminal sera construit. Ce dernier est en partie financé
par une redevance perçue auprès de chaque voyageur utilisant
l’aéroport.
Un projet de développement immobilier de haut de gamme sur le site marécageux de la rivière
Ndjili le long du fleuve Congo (
voir localisation exacte) est aussi en préparation par la société Hawkwood Properties, détenue par des fonds
zambiens. Ce projet immobilier d’envergure constituerait une nouvelle commune appelée « la cité du fleuve Congo »
12,13.
La ville voit aussi l’installation de la
fibre optique connectant celle-ci à la côte atlantique, plus précisément au câble
South Africa Transit 3/West Africa Submarine Cable.
Géographie
Moyennes de température et de précipitations
|
Min.
(°C) |
Max.
(°C) |
Pluie
(mm) |
Janvier |
21 |
31 |
135 |
Février |
22 |
31 |
145 |
Mars |
22 |
32 |
196 |
Avril |
22 |
32 |
196 |
Mai |
22 |
31 |
159 |
Juin |
19 |
29 |
8 |
Juillet |
18 |
27 |
3 |
Août |
18 |
29 |
3 |
Septembre |
20 |
31 |
30 |
Octobre |
21 |
31 |
119 |
Novembre |
22 |
31 |
222 |
Décembre |
21 |
30 |
142 |
* Sources : BBC Weather |
La ville-province s'étend sur une surface de 9 965 km² composée d'un
grand plateau (Plateau du Kwango), d'une chaîne de collines (monts
Ngaliema,
Amba,
Ngafula),
d'une plaine et de marécages au bord du Pool Malebo. La plaine est la
partie la plus peuplée et s'étend en forme de croissant de la baie de
Ngaliema à l'Ouest jusqu'au plateau du Kwango à l'Est du Pool Malebo.
Les variations annuelles de température dans la région de Kinshasa sont d'environ 13
degrés Celsius. Le climat est de nature équatoriale (chaud et humide), composé d'une
saison des pluies
de 8 mois. La saison sèche est de mi-mai à mi-septembre. Le reste de
l'année est relativement pluvieux surtout aux alentours de mars ou
novembre.
Plusieurs rivières de diverses dimensions traversent les plaines de
la ville-province, généralement prenant source dans les collines,
coulant du Sud vers le Nord, pour se jeter dans le fleuve Congo. Des
lacs de tailles réduites, comme le
lac Ma Vallée et le
lac Vert, y sont aussi localisés.
Subdivisions
La ville de Kinshasa est divisée en 4 districts et 24 communes
14 :
|
|
abréviations : Kinshasa (Kin.), Kasa-Vubu (K.-V.), Lingwala (Ling.), Ngiri-Ngiri (Ng.-Ng.)
|
Administration
Les services publics de la ville de
Kinshasa
sont placés sous l'autorité du Gouverneur de la ville, assisté du
ministre provincial dont le domaine est concerné.ces services n'ont pas
de personnalité juridique et ils sont doté d'un organe de controle et de
suivi qu'on appel conseil de surveillance et d'un organe exécutif
autrement dit comité de gestion. Ces services sont les suivants: ''
NOTARIAT, RETRANSKIN, RIMMOKIN, DGRK, RATPK ET RCPK15.
Éducation
Professeurs de l'Université de Kinshasa lors d'une séance académique
La ville de Kinshasa compte une cinquantaine d’établissements
d’enseignement supérieur et universitaires agréés (11 public et 40
privés)
16 :
- Établissements publics
- Académie des beaux-arts (ABA/Kinshasa),
- École de santé publique (UNIKIN),
- École Régionale post-universitaire d'Aménagement et de gestion Intégrés des Forêts et Territoires tropicaux (ERAIFT)(à l'UNIKIN),
- Institut du bâtiment et des travaux publics (IBTP/Ngaliema),
- Institut Supérieur d'Architecture et d'Urbanisme (ISAU),
- Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication (IFASIC/Kinshasa),
- Institut national des Arts (INA),
- Institut supérieur de commerce (ISC), Gombe,
- Institut supérieur de statistiques de Kinshasa (ISS/Kinshasa),
- Institut supérieur des arts et métiers (ISAM/Kinshasa),
- Institut Africain d'Études Prospectives (INADEP/Kinshasa), plus axé sur la recherche fondamentale que sur l'enseignement,
- Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA),
- Institut supérieur des techniques médicales (ISTM/Kinshasa),
- Institut supérieur pédagogique (ISP/Gombe),
- Institut supérieur pédagogique technique (ISPT/Kinshasa),
- Université de Kinshasa (UNIKIN), anciennement appelée l'Université Lovanium,
- Université pédagogique nationale (UPN), ancien IPN.
- Établissements privés
- Autres privés
Culture
Tourisme
Kinshasa possède plusieurs sites touristiques mais la majorité est peu connue ou peu fréquentée
17.
Transport
STUC et City Train
Plusieurs compagnies privées dont la
Société de transport urbain (STUC) et la société publique
City train (12 bus en 2002) desservent la ville.
Les lignes d'autobus sont :
Taxibus et privés
D'autres sociétés assurent aussi le transport en commun :
Urbaco,
Tshatu Trans,
Socogetra,
Gesac et
MB Sprl.
Les bus de la ville transportent un maximum de 67 000 voyageurs par
jour. Plusieurs sociétés gèrent des taxis et taxi-bus. La majorité
(95,8 %) du transport est assuré par des particuliers.
Lignes de taxibus (TBKIN) (liste non complète):
- Campus – Victoire
- Victoire – Ngaba
- Ngaba – Victoire – Gambela
- Campus – Zando
- Kianza – Matete
- Ngaba – Zando
- Ngaba – ISC
- Lemba – Victoire
- Moulaert – Zando
- UPN – Victoire
- DGC – Gambela
- Magasin – Victoire
- Magasin – UPN
- Zando – Barré
- kingasani-zando
- matete- riflard
- matete-rond point ngaba
- UNIKIN-zando
Termes usuels dans le transport en commun à Kinshasa
- Wewa: appellation d'une moto ou de son conducteur
- Nkobe: coffre arrière des minibus
- Rece: diminitif du mot receveur de taxibus
- N'tshofa: chauffeur d'un taxi bus
- Poro:chauffeur d'un grand car
- Mopao: propriétaire d'un bus ou d'un taxibus
- Faux-tête: passager en droit de ne pas payer
- Ko bula: transporter les gens
- Cinq cinq na banc: remplissage d'un bus de façon éxagérée
- Esprit de mort: taxi bus (Mercedes 207,208,307) qui roule à vive allure
- Chambre salon: le taxibus à double cabines indépendantes (client chauffeur)
- Rail: l'espace devant la première rangé d'un taxi-bus occupé par un passager debout
- Demi-terrain: expression désignant une mi-course
- Ngando: contrôleur d'un bus
- Zwezwe: rouler sur une pente à moteur coupé
- Serré: expression du receveur donnant le départ à son chauffeur
20
Rail
La ville envisage la création d'un tramway en collaboration avec la
Société des transports intercommunaux bruxellois
(STIB), dont les travaux pourraient débuter en 2009 pour s'achever vers
2012-2015. La question de l'électricité reste en suspens
21,22.
L'
ONATRA exploite trois lignes de chemins de fer urbains reliant le centre aux communes périphériques, dont une va au
Bas-Congo23.
- La ligne principale relie la Gare de l'Est à l'aéroport de Ndjili,
et compte 9 stations: Gare de l'Est, Ndolo, Amicongo, Uzam,
Masina/Petro-Congo, Masina sans fil, Masina/Mapela, Masina/Quartier III,
Masina/Siforco, Camp Badara et l’aéroport de Ndjili.
- La deuxième ligne relie la Gare de l'Est à Kasangulu dans le Bas-Congo, en passant par Matete, Riflart et Kimwenza.
- La troisième ligne la Gare de l'Est à Kinshasa Ouest / Kintambo – Kinsuka-Pompage dans la commune de Ngaliema.
Port de Kinshasa
Organisé administrativement en Département au sein de l'
Office national des Transports
(ONATRA), le Port de Kinshasa est le point de départ et le terminus de
la navigation sur le fleuve Congo entre, d'une part, Kinshasa et
Kisangani sur le fleuve, et d'autre part, entre Kinshasa et
Ilebo sur le
Kasaï.
Il est également au départ et à l'arrivée des marchandises à
l'exportation et à l'importation depuis le port de Matadi qui accueille
les navires de haute mer. À ce titre, il a souvent été considéré comme
l'arrière-port du
Port de Matadi.
Langues
La population de Kinshasa venant de tous les coins du Congo, de
plusieurs pays d'Afrique et du Monde, plusieurs langues sont parlées
dans la ville comme dans toute ville cosmopolite
24. Les langues les plus importantes reflètent la composition de la population. Le
français, langue officielle, est parlé par 92 % des Kinois en 2010 (87 % en 2008)
25.
Il est utilisé pour certains échanges commerciaux, la gestion
administrative et l'enseignement. La plupart des écrits sont rédigés en
français. C'est aussi la principale langue des médias. Le
lingala
reste la langue principale de la ville, et il arrive souvent que des
kinois parlent mieux le lingala que le français. C'est la langue de la
culture populaire, de la musique, des églises, du théâtre populaire, de
l'armée et de la police nationale depuis l'époque coloniale. Le
kikongo, le
swahili et le
tshiluba sont aussi parlés par leurs communautés respectivement originaires de l'Ouest, de l'Est, du Sud-Est, et du centre du pays
26,27,28.
Le lingala, déjà langue véhiculaire du Nord du fleuve avant et durant
la période coloniale, s'est imposé comme langue majoritaire parce qu'un
grand nombre de kinois est originaire de régions où le lingala était
déjà une langue véhiculaire. Il a notamment remplacé le kikongo comme
langue principale de la région.
La majorité des enfants parle le lingala, qui supplante dès lors la ou les langues des tribus de leurs parents
26.
Sports
La ville de Kinshasa possède plusieurs ligues de football. L’
Entente provinciale de football de Kinshasa (EPFKIN) est la ligue de haut niveau, chaque saison 6 équipes sont reléguées et 6 autres sont promues avec l’
Entente urbaine de football de Kinshasa (EUFKIN). Les équipes qui ont gagné le plus de fois au niveau provincial et national sont notamment : l‘
AS Vita Club, le
Daring Club Motema Pembe (DCMP) et l’
AS Dragons (AS Bilima).
Sur le plan national, les deux équipes majeures "As Vita Club et DC
Motema Pembe" ont remporté aussi des titres dans la Linafoot "ligue
nationale de footbal" actuellement connue sous le nom de la Vodacom
Super league, mais elles arrivent après le
Tout Puissant Mazembe
de Lubumbashi qui est l'équipe la plus titrée que ce soit du point de
vue national qu'africain avec quatre coupes de league des champions
d'Afrique, deux fois champion de super coupe d'Afrique et autres coupes
des compétitions majeures
29.
En basketball, l’
Entente provinciale de basketball de Kinshasa (EPROBAKIN) et l’
Entente urbaine de basketball de Kinshasa (EUBAKIN) se partagent les équipes. La fameuse
BC Onatra de Kinshasa fut la première équipe de
Dikembe Mutombo. Il y a aussi le
Basket club biso na biso,BC Kauka,Lupopo,Molokai,Mazembe,etc.
C'est la ville de naissance du gardien de l'équipe de France et de l'Olympique de Marseille:
Steve Mandanda, ainsi que de plusieurs célébrités du monde du football telles que
Claude Makelele,
Peguy Luyindula ou encore
Dieumerci Mbokani. C'est également la ville d'origine (même s'il est né sur un bateau) de
Rio Mavuba, joueur de football et capitaine du
LOSC30 et du boxeur
Doudou Ngumbu.
Jumelages
Divers
Kinshasa est actuellement la deuxième plus grande agglomération au monde pour un pays francophone, après
Paris et devant des villes comme
Dakar,
Abidjan et
Montréal. Démographie oblige, Kinshasa devrait dépasser
Paris aux alentours de 2020
31, devenant ainsi la plus grande agglomération d'un pays francophone tous continents confondus.
Galerie
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Nautic Club de Kinshasa et
bidonvilles dans bateaux échoués à proximité
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Vue de Kinshasa depuis le CCIC à
Gombe
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